Extrait du spectacles : Les Parents Terribles
jusqu'au 30 avril

Les Parents terribles

Une version poignante et énergique de la pièce mythique de Jean Cocteau, portée par une distribution exceptionnelle

Représentations

jusqu'au 30 avril
60 représentations exceptionnelles
Du mercredi au samedi à 20h30, samedi 15h et dimanche à 15h30

La pièce

Dans un grand appartement parisien, Yvonne 45 ans, ne peut se résoudre à voir son fils Michel la quitter. Elle et son mari Georges vivent aux crochets de Leo, la soeur d’Yvonne, 47 ans. Michel est l’enfant choyé de cette étrange « roulotte » qui semble rouler à l’écart du monde. Yvonne idolâtre son fils jusqu’à en oublier son mari. Elle s’oublierait elle-même si elle ne devait pas s’occuper de son traitement à l’insuline. Lorsque Michel découche pour la première fois, c’est pour avouer à sa mère (qu’il surnomme Sophie) qu’il aime Madeleine, une jeune femme qu’il souhaiterait lui présenter. Jalouse et exclusive, Yvonne finit par capituler devant le chagrin de son fils et l’insistance de sa soeur Léo. On découvre entre-temps que Madeleine a déjà un « vieil amant » avec lequel elle veut rompre et qui n’est autre que Georges, le père de Michel. Léo qui dissimule depuis toutes ces années son propre amour pour Georges va tenter d’ordonner cette tragique comédie de la vie.

Le mot du metteur en scène

Qu’y a t’il de plus beau et de plus émouvant que d’entrevoir le dessein d’un écrivain brouillant les pistes et disparaissant au travers d’une forme pour mieux apparaître dans le fond de son écriture ? Jean Cocteau, victime de l’échec de ses pièces précédentes, isolé et raillé par son propre milieu artistique, homosexuel assumé avant l’heure, drogué maladif et solitaire, prétend en 1938 renverser la table en écrivant une pièce de boulevard pour répondre aux attentes du public populaire et faire un succès digne de ce nom. « Les parents terribles » répondent à cette idée reprenant avec une maestria diabolique tous les codes du vaudeville pour produire par la forme une situation, un rythme, une mécanique et des dialogues, qui pulsent une énergie comique redoutable. La recette est magistrale et produit le succès attendu.


La pièce restera à l’affiche plus d’une année s’attirant les foudres de l’extrême droite, les éloges de la critique, et plus d’un million de spectateurs avant d’être ensuite immortalisée par le cinéma. Sauf qu’à y regarder de plus près il apparait clairement que le carburant de cette machine infernale se compose de tous les éléments qui fondent la tragédie universelle. Puisant chez les grecs, à la source du mythe originel de l’amour maternel pour le mâle nommé « fils », photographiant les vices et les aliénations qui fondent en forme de convention la famille française idéale, Cocteau dresse le terrible portrait des ravages que produit le sentiment universel de l’amour. Sans concession, sans compromis, il dissèque ces corps gangrénés, atrophiés par cette maladie qu’est l’amour. Mais plus profondément encore, cet amour impossible d’Yvonne, femme de 45 ans pour Michel, son fils de vingt ans, se reflète aussi, sans presque aucune déformation, dans l’amour de Cocteau pour Jean Marais, l’interprète historique du personnage de Michel.

Glissant tragiquement dans le costume d’Yvonne, Jean Cocteau substitue l’insuline dont le personnage est esclave, par l’opium qu’il fume lui-même sans relâche pour échapper à la solitude où l’enferme la sublime liberté avec laquelle il assume sa sexualité, ses désirs, son art et sa vie d’artiste. Cocteau dit en substance que nous vivons dans l’ère de l’actualité, alors que la poésie est la langue de l’intemporalité, d’une vérité accouchée de la nuit par un autre « moi » plus profond, plus dangereux que nous essayons de dominer à longueur de temps. C’est « cet autre » qui fait scandale et crée le malaise dans cette pièce abyssale qui pose l’équation du chaos incarné par le désordre d’Yvonne qui à l’instar des enfants et des fous ne dissimule pas ce moi profond et les désirs terribles qui en découlent.

En vidéo

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Extrait du spectacles : Les Parents Terribles

Dans les médias

« Les acteurs sont fabuleux et la pièce « incroyable », pour citer une réplique récurrente des héros. Cocteau est loin d’être un auteur poussif (...) Christophe Perton assume à la perfection son rôle de directeur d’acteurs (…) Muriel Mayette-Holtz est impériale dans son rôle de dévoratrice. L’actrice, explosive, comique et pathétique, assume tout de son personnage hors norme. »
Le Monde - Joëlle Gayot
« Une distribution éblouissante. La mise en scène onirique de Christophe Perton tire le spectacle vers la noirceur sans gâcher le plaisir de redécouvrir un texte vénéneux et subversif. C'est un bonheur de revoir Muriel Mayette-Holtz sur scène. Charles Berling est parfait en père indigne. Maria de Medeiros compose une Léo énigmatique. La famille infernale de Cocteau : au théâtre Hébertot, Muriel Mayette-Holtz, Charles Berling et Maria de Medeiros déchaînés donnent un coup de jeune au vaudeville grinçant de Jean Cocteau. »
Les Echos - Philippe Chevilley
« Les Parents terribles s’impose comme une machine infernale boulevardière, qui aurait dévoré, puis digéré nombre d’oeuvres – tragiques, comiques et philosophiques, de Tchekhov à Feydeau. Christophe Perton place un tigre dans le moteur de la pièce de Jean Cocteau et aiguise sa cruauté intrinsèque et sa noirceur originelle. Sous sa direction, Muriel Mayette-Holtz, Maria de Medeiros et Charles Berling font des étincelles et transforment cette famille dysfonctionnelle en une série de monstres théâtraux, intensément diaboliques. »
Télérama - Vincent Bouquet
« Nous découvrons l’essence de ce « boulevard noir » qui sans cesse balance entre le vaudeville et la grande tragédie Muriel Mayette-Holtz incarne avec maestria Yvonne, maitresse-mère de ce foyer libre et bohème. Un mélodrame ironique dont le rythme, la mécanique, les dialogues pulsent une énergie comique redoutable. Perton ne force jamais le trait. L’amour et la violence, tout en nuances. Un grand moment de théâtre. »
Le Figaro
« Une version inédite des « parents terribles ». Un spectacle évènement. Le résultat est détonnant. Quelle distribution ! Muriel Mayette est impressionnante dans le rôle de la mère, elle se fond admirablement bien dans ce tourbillon boulevardier incessant qui ne laisse aucun répit dans le rythme de la mise en scène de Christophe Perton. »
France Inter
« Christophe Perton signe un boulevard cruel d’une rare modernité. Porté par une distribution flamboyante, menée tambour battant par le trio Muriel Mayette-Holtz, Maria de Medeiros et Charles Berling, la pièce, interdite à sa création, n’a rien perdu de sa verve mordante, de sa force troublante. Ces « Parents terribles » sont clairement « incroyables ». Un petit bijou de cynisme et de drôlerie, du beau théâtre ! »
L'Œil d'Olivier
« La mise en scène de Christophe Perton laisse derrière le drame bourgeois et le vaudeville, pointer les références de la tragédie antique. "Le sort s’amuse", souffle par exemple Léo. On aime ces personnages qui se déchirent, cette mère aveuglée par sa délirante passion (admirable Muriel Mayette), tout ce gâchis nous touche. Comme s’il pouvait refléter nos propres contradictions et trahisons. »
La Provence - Olga Bibiloni
« Les rebonds et les nuances du texte, ses extravagances dans la souffrance et la colère comme dans la fébrilité de ses dévoilements intimes, sont magnifiquement rendues par la mise en scène et la scénographie de Christophe Perton. Passer ainsi de situations à la tension palpable à celles plus relâchées et drôles avec une telle aisance et une évidence incroyable, oui, il y a de l’excellence sur ce plateau. Une interprétation stupéfiante et remarquable. Incontournable moment de théâtre. »
Spectatif.com - Frédéric Perez
« Muriel Mayette Holtz est à la hauteur de son talent. Charles Berling : son jeu tout en retenue et la densité de ses silences sont impressionnants. Maria de Medeiros : sa palette de jeu et d’émotions sont époustouflantes. Le chef-d’œuvre de cocteau est ici honoré, magnifié, exalté. D’autres grands ont endossé ces personnages devenus mythiques, mais ceux qui occupent aujourd’hui la scène du Théâtre Hébertot n’ont rien à leur envier, bien au contraire ! »
Aubalcon.fr - Sylvie Tuffier

Équipe artistique

Une pièce de Jean Cocteau Adaptation décor et mise en scène Christophe Perton Avec Muriel Mayette-Holtz, Charles Berling, Maria de Medeiros, Émile Berling, Lola Créton Collaboration artistique Camille Melvil Musiques Emmanuel Jessua Lumières Éric Soyer Costumes Agnès Falque Régie générale Pablo Simonet Production : Scènes et Cités – Lyon / Compagnie théâtrale conventionnée par le ministère de la Culture et la Région Auvergne-Rhône-Alpes Coproduction : Théâtre National de Nice - CDN Nice Côte-d’Azur Le Liberté - scène nationale Chateauvallon-Liberté - Radiant-Bellevue Caluire/Lyon Remerciement au Comité Jean Cocteau

Prix des places & réservation

Durée : 1h55
Plein tarif : Cat. Or : 53 € / Cat. 1 : 47 € / Cat. 2 : 38 € / Cat. 3 : 25 € / Cat. 4 : 15 €. Offre Spéciale Catégorie 1 : 38 € au lieu de 47 € valable du 22 février 12 mars inclus
Infos et réservation : au guichet du théâtre, 78 bis boulevard des Batignolles 75017 Paris (ouvert le mardi de 13h à 18h, du mercredi au vendredi de 13h à 19h30, le samedi de 11h à 19h30, le dimanche de 11h à 14h30, fermé le lundi. Fermeture estivale du 30 juillet au 5 septembre inclus), par téléphone au 01 43 87 23 23 et sur notre billetterie en ligne.

Relations presse

Pierre Cordier Tél. 06 60 20 82 77 / pcpresse@live.fr

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